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Voyages et conversations avec Daaji du 12 au 20 novembre 2018

COURTES NOTES SUR UN LONG VOYAGE


12 ET 13 NOVEMBRE


UN MONDE AU-DELA DES ÉTOILES!

Le grand événement Brighter Minds qui s’est déroulé au Gachibowli Stadium à Hyderabad le 11 novembre s’est terminé sur une allusion de Daaji: “Sitaaron ke aage jahaan aur bhi hai,” ce qui veut dire: il y a un monde au-delà des étoiles.

Le lendemain était le début d’un voyage Heartfulness dans la ‘Konkan belt’ – zone côtière sur les rives de la mer d’Oman.

Le 12 novembre, en fin de soirée, Daaji a atterri à Goa pour assister à la dernière partie de la conférence organisée par le ministère AYUSH du gouvernement indien. Le lendemain matin plusieurs réunions se sont tenues avec les responsables d’AYUSH qui travaillent sans relâche à la promotion du yoga dans le monde. Plus tard dans l’après-midi, Daaji a rejoint le gouverneur de Goa et le ministre d’AYUSH sur la scène de la conférence ‘Yoga for Public Health’ (Le yoga pour la santé publique) pour prononcer le discours de conclusion, partageant son expérience et ses connaissances sur le Yoga et la philosophie de la méditation Heartfulness.

AYUSH: LE YOGA, C’EST UNE QUESTION DE MODE DE VIE

Daaji a commencé son discours comme suit:

«À tous les dignitaires, à vous tous,

«Bonjour à tous du fond du cœur. Au cours des deux derniers jours, vous avez dû recueillir beaucoup d’informations sur les systèmes de yoga. Le plus célèbre d’entre eux, que vous connaissez tous, a été codifié par le rishi Patanjali; on le connaît dans le monde entier sous le nom d’Ashtanga Yoga. Mais l’Ashtanga Yoga n’est pas un buffet dans lequel vous pouvez choisir vos plats. «Oh, je n’aime que la glace et je ne mangerai donc que de la glace.» «Je n’aime que les asanas,» ou «Je n’aime que le pranayama.’ Non, vous ne pouvez pas choisir ce qui vous plaît. Chaque membre fait partie intégrante de l’ensemble de la voie complexe et octuple du yoga, qui doit être parcourue. Éliminer un membre c’est comme éliminer une des sept vitamines essentielles – que va-t-il se passer? Enlevez une seule adénine d’une chaîne d’ADN, qu’arrivera-t-il? La séquence va changer, et si vous modifiez la séquence d’une chaîne d’ADN, son expression génétique sera différente. Enlevez un seul fragment d’un gène, modifiez-en le nombre et vous avez une maladie.

«Le yoga, c’est une question de mode de vie, on tente d’atteindre la supraconscience. Swami Vivekananda a déclaré un jour que nous avons tous un certain niveau de conscience, mais que c’est une très mince couche de conscience. L’objectif des pratiques spirituelles de yoga est de s’envoler dans le ciel de la supra conscience et de plonger profondément dans les domaines du subconscient. Magnifique! C’est très bien d’entendre parler de la supraconscience et du subconscient, mais comment le faire? Comment parvenir à un état de supraconscience? Quel mode de vie devons-nous adopter pour maintenir un tel niveau de conscience?

«La première étape du yoga est yama, et je ne pense pas que la plupart d’entre nous comprennent la signification de yama. Dans la mythologie indienne, vous avez dû entendre parler du Seigneur Yama, le Dieu de la Mort. Pourquoi Patanjali aurait-il codifié une des étapes du yoga avec un nom évoquant le Dieu de la Mort? Il essaie seulement de nous faire comprendre que nous devons supprimer tous ces vices. Soyez Yama et détruisez tous les vices qui détruisent votre harmonie intérieure.

«Combien d’entre nous comprennent le but ultime de la vie humaine? Un sur des millions, peut-être. Et parmi ceux-là, le Seigneur Krishna dit que si vous réunissez des centaines de milliers d’entre eux, peut-être qu’un ou deux atteindront ce but. Mais nous devons changer cela. Nous devons promettre à notre Seigneur que nous ne sommes pas des mauviettes. Nous y parviendrons. Les moyens sont là.»

Daaji a ensuite parlé de la méditation Heartfulness, de la transmission, ainsi que de son parcours personnel et de ses expériences. À propos de la santé et du yoga il a dit:

«Nous ne nous penchons pas seulement sur les problèmes liés à la santé physique, car de nos jours le problème majeur est celui de la santé mentale qui découle de crises morales. Comment attaquer ces crises morales à la racine? En général, nous ne parlons de santé physique que lorsque nous sommes en vie, mais le yoga, c’est aller au-delà de la vie même. Il s’agit de l’Existence. Il ne s’agit pas simplement de la vie, il s’agit de l’Existence. Il ne s’agit pas seulement de mon existence, mais aussi de l’existence de tous les autres. C’est la raison pour laquelle nous avons dans nos Shastras la prière Vishwashanti, une prière qui n’est pas pour moi seul mais pour tout ce qui existe dans cet univers. C’est le but du yoga. Merci de m’avoir écouté.”

Vers 18h, Daaji a conduit une méditation de groupe pour les pratiquants dans le petit centre Heartfulness situé au cœur de Goa.


14 ET 15 NOVEMBRE


VERS UDUPI VIA KARWAR ET GOKARNA

Le 14 novembre Daaji a commencé un long voyage par la route pour visiter les centres de la zone de South Canara. Il est parti de Goa vers 11h30 et est arrivé à Karwar à 14h30 pour une courte pause. Le personnel de l’hôtel a accueilli chaleureusement Daaji et ses compagnons de voyage et leur a servi une nourriture simple. Le directeur de l’hôtel et le manager ont tous les deux commencé la méditation. Ils ont été impressionnés par leur première expérience et se sont dit prêts à continuer la pratique et à faire connaître Heartfulness. Un nouveau centre en herbe!

À 16h45, le voyage a repris vers le sud jusqu’à la tombée de la nuit. Daaji s’est arrêté à Gokama pour une nuit de repos. Le lendemain, 15 novembre, le voyage a continué en direction d’Udopi. Daaji observait et étudiait intensément les villes, la culture et la végétation alentour. À 14h, il s’est arrêté à Bhatkal pour une courte pause. Là aussi, les propriétaires du lieu ont bénéficié de leur première séance de méditation. Il est finalement arrivé à Udopi à 18h, après avoir couvert un parcours d’environ 400 kilomètres sur le littoral.


VENDREDI 16 NOVEMBRE


UDUPI ET MANGALORE

QU’EST-CE QU’UN PRATIQUANT INTENSE?

Vers 7h30 Daaji a conduit une méditation de groupe au centre de méditation d’Udupi. Il a rencontré l’équipe de direction du ‘Manipal Print Media’ et ils ont tous expérimenté leur première séance de méditation avec Daaji. Le même jour, Daaji s’est rendu à Mangalore; il est arrivé à la résidence de ‘Pai’ à midi.

Au cours d’une discussion informelle, Daaji a posé la question: «Qu’est-ce qu’un pratiquant intense?» Il a également demandé: «Quelle est la différence entre essayer et s’efforcer?» Il a aussi évoqué l’idée d’un sentiment d’appartenance, et de la façon dont cela se manifeste dans nos pensées et nos actions. Plus tard, il a lu une lettre écrite en 1949 par Babuji et a souligné plusieurs idées.

Daaji a conduit une méditation de groupe à 18h et a ensuite invité les pratiquants à poser des questions. Ils ont observé un silence total, si bien que Daaji a terminé la courte séance avec un grand sourire et un mot: «Merci.»


SAMEDI 17 NOVEMBRE


MANGALORE

Daaji a conduit trois méditations de groupe pendant la journée. Après la deuxième méditation à 11h, il a prononcé le plus long discours de son voyage.

En voici quelques extraits:

En amour on ne peut pas imposer de conditions.

«Notre processus de méditation est très simple, extrêmement simple. Détendez-vous simplement et centrez-vous sur le cœur, en pensant que ‘la présence divine est déjà là dans mon cœur,’ et restez réceptif. C’est tout. La plus grande partie du travail est faite par le Maître qui partage le pranahuti avec nous. Grâce à ce prana, nous pouvons plonger plus profondément en méditation. C’est aussi simple que ça. Or, comment ce prana agit-il en créant le chemin à partir de notre conscience actuelle pour nous permettre de voler dans un état de supraconscience? C’est par la suppression des obstacles entre mon état actuel et l’état supérieur, qui n’est pas encore arrivé.

«Les samskaras nous aident à traverser cette vie, mais en même temps ils sont également le problème. Les bons samskaras nous offrent une merveilleuse vie – vous êtes ligoté avec une chaîne en or – et les mauvais samskaras nous procurent une vie atroce avec beaucoup de malheur et de souffrance – vous êtes ligoté avec une chaîne en fer. Peu importe que vous soyez ligoté avec la chaîne en or ou avec la chaîne en fer. Bandhan to bhandan hi hai! Nous ne pouvons pas vivre dans un tel piège parce que l’âme est en quête de liberté. Aussi, tout en vivant ici-bas, tout en subissant les samskaras, nous pouvons développer l’art de reconnaître que nous voudrions nous libérer. Nous libérer de quoi? Des attachements.

«Je vais vous donner un exemple simple qui montre que l’attachement n’est rien d’autre que notre conditionnement sur le plan émotionnel. Lorsque vous attachez un éléphant à un poteau d’acier ou de fer, il ne peut pas bouger de là, ses pattes sont entravées. Après un certain temps il est assujetti à cela. Si à présent vous l’attachez à une chaise en plastique, il ne bougera pas bien qu’il puisse abattre tout un chapiteau de cirque en faisant fuir les gens dans tous les sens. À cause de ce conditionnement, il est devenu une mauviette. C’est ainsi que nous sommes. Nous avons été conditionnés au fil du temps. Nous avons été nourris d’informations: ceci est paapam et cela est punyam [le péché et la vertu]; ceci est de l’attachement et cela est du détachement; ceci vaut la peine d’être fait et cela n’en vaut pas la peine; nous sommes conditionnés.

«Le conditionnement vient toujours du passé et les désirs d’accomplir certaines choses nous font nous préoccuper de l’avenir: ‘Oh, si j’ai ceci je peux y arriver dans le futur.’ Mais qui pense à ce qu’il doit faire dans le présent? Nous sommes constamment poussés par le passé et attirés par les désirs futurs. Et les désirs ne sont rien d’autre que les graines des samskaras qui attendent d’être créés.

«Permettez-moi de donner un autre exemple, pour ceux qui ne saisissent pas très bien l’exemple de l’éléphant. Peut-être que nous, les êtres humains, sommes encore plus conditionnés, gravement conditionnés, pires que les chats, les chiens et les éléphants.

«L’état de sthit pragya est celui dans lequel nous sommes comme un lotus, qui n’est pas affecté par les préférences et les aversions. L’antipathie nous affecte également, l’aversion nous affecte. ‘Cette personne ne se comporte pas bien,’ et vous ressentez une immense aversion envers cette personne. C’est aussi une erreur. Pourquoi voulez-vous perdre la tranquillité de l’esprit à cause du comportement d’une autre personne?

«En amour on ne peut pas imposer de conditions, et pour la divinité jamais.

«Il n’y a que deux choses qui peuvent être offertes aux pieds de son guru: l’une est la gratitude – être reconnaissant pour ce que le guru fait pour nous – et la seconde est de s’assurer que les autres en bénéficient au même titre que nous-mêmes.»

Après le dîner, Daaji a rencontré de nombreux pratiquants locaux. Deux enfants sont venus le voir avec leurs parents. Daaji leur a demandé leur nom. Le petit a dit: «Je m’appelle Diksha.» Il lui a demandé: «Sais-tu ce que veut dire diksha?» Diksha est resté à le regarder sans dire un mot. Daaji lui a dit: «Cela signifie l’initiation à beaucoup de bonnes choses de la vie.» Il a continué: «Le premier initiateur est la mère, le deuxième est le père, les troisièmes sont les aînés autour de nous, le quatrième est le guru et le cinquième est Dieu.»

Tard dans la soirée, Daaji a mentionné qu’ici les méditations de groupe étaient hors de ce monde. Il a également été heureux du potentiel spirituel et de l’atmosphère de ces centres.


18 ET 19 NOVEMBRE


MANGALORE ET VITTAL

Daaji a conduit la méditation du matin, et a ensuite quitté Mangalore à 11h15 pour se rendre à Vittal. La verdure de cette région a complètement séduit son cœur. Il a conduit une méditation vers 18h et a répondu aux questions de l’auditoire. La séance s’est terminée par une invitation de Daaji à tous les pratiquants réunis.

«Je suis très heureux d’être ici. C’est un endroit très agréable et je ne sais pas comment nous avons pu le manquer pendant de nombreuses années. J’espère que le centre va continuer à croître, et que vous aurez bientôt un bel ashram. Merci et j’espère que vous viendrez tous bientôt à Kanha»

Il était très content du centre de Vittal et est resté assis dehors avec les pratiquants jusque tard dans la soirée avant d’aller se reposer.

Le lendemain matin, Daaji a conduit la méditation et accueilli des visiteurs. Il est arrivé vers 11h40 à la gare de Kabaka Puttur où le personnel des chemins de fer lui a réservé un accueil officiel chaleureux. Pendant qu’il attendait le train, il a rencontré quelques personnes désireuses de commencer à méditer. Le train est arrivé à l’heure et Daaji a pris place dans le wagon ‘Chair Car coach’ (la classe de train la plus basse) avec les quinze pratiquants qui voyageaient avec lui. Le train a traversé la région pittoresque des Ghats occidentaux et de nombreux tunnels avant d’atteindre Sakleshpur, notre destination. Il a apprécié la beauté pittoresque des forêts verdoyantes et luxuriantes, peuplées de nombreuses variétés de grands arbres centenaires. Pendant la majeure partie du voyage il a regardé par la fenêtre, demandant à l’équipe des media de prendre des photos d’arbres et de fleurs rares, qu’il souhaite implanter à Kanha. C’était une joie d’une autre nature pour les pratiquants qui l’accompagnaient de voir à quel point il apprécie la beauté de la nature. Daaji a estimé que tous les agents forestiers devraient se faire un devoir de visiter les Ghats occidentaux.

Daaji et ses compagnons de voyage ont pris une légère collation à bord du train et quelques autres passagers ont également échangé avec lui; certains ont demandé à être pris en photo avec lui.

Après un long voyage de trois heures dans les Ghats occidentaux, Daaji est arrivé à une autre petite station, Sakleshpur. Il veut ramener la verdure des Ghats occidentaux à Kanha! Il est arrivé à 17h au centre Hassan et a conduit une méditation de groupe dans un centre de retraite. Environ 200 pratiquants des centres proches étaient rassemblés. C’est là que son voyage le long de la côte de Konkan s’est terminé.

À suivre…

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