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Ce que la Gita nous enseigne | La transmission yogique de Krishna

Le message du Sahaj Marg, notre voie Heartfulness, est très simple. Ne vous engagez pas dans la spiritualité au point que votre Bhoutik ou vie matérielle en souffre et fasse de vous un miséreux; cela n’est pas souhaitable. Et ne vous engagez pas dans le monde matériel, Bhoutik Jeevan au point que votre existence spirituelle, qui est essentielle, soit détruite, réduite à néant.

Il y a presque cinq mille ans, une guerre très regrettable a commencé; c’était le premier jour. La première journée (de cette guerre) fut celle où le Seigneur Krishna a dû introduire un peu de raison, une prise de conscience et le sens du devoir dans l’esprit d’Arjuna, qui était désemparé et refusait de faire la guerre. Lui seul peut comprendre. Ce que nous apprenons de plus fascinant est que ni la Gita Upadesh ni le Seigneur Krishna n’ont pu empêcher la guerre. Alors nous continuons à nous interroger sur la capacité du Seigneur à faire changer les êtres humains, leur façon de penser. Mais aucun Dieu ne peut changer la façon de penser de l’être humain, car chaque être humain a en lui le même Dieu auquel s’opposer. Ou nous sommes d’accord, ou nous ne sommes pas d’accord. Si vous êtes désemparé comme l’était Arjuna, acceptez intérieurement que, «Seigneur, je suis désemparé. Je ne vous connais pas. Je me suis tellement éloigné de la Réalité que je ne vous connais pas. Faites que votre Grâce descende afin que je puisse au moins avoir un aperçu de votre Présence.» Et c’est, selon moi, une façon de comprendre la Gita, c’est-à-dire que si notre cœur est un tant soit peu ouvert, il y a une possibilité de transformation à notre niveau.

Nous le savons tous grâce aux enseignements de Pujya Babuji Maharaj. Il disait que le Seigneur Krishna n’avait pas le temps d’enseigner sept cents slokas (versets) et dix-huit chapitres à ce moment si décisif auquel les frémissements de la guerre annonçaient déjà ces horizons qui appelaient au combat. Ils n’avaient pas le temps. Alors comment le Seigneur aurait-il pu réciter ces sept cents slokas? Si vous commencez à les lire, même à une cadence très rapide, cela vous prendra malgré tout quelques heures. Et Babuji Maharaj, dans un état de supra-conscience et en communication avec le Seigneur Krishna, a relaté ce qu’il dit: «À ce moment-là, je n’avais pas le temps de réciter plus de six ou sept slokas (versets). Pour le reste, afin de dissiper la confusion qui régnait dans l’esprit d’Arjuna, il m’a fallu transmettre l’essence.» De même que nous disposons du haut débit pour télécharger l’information en quelques secondes, la totalité de l’état spirituel a ainsi été fusionnée dans le cœur d’Arjuna, de sorte qu’il a pu reprendre ses esprits et prendre conscience de ses devoirs; cela ne prit que quelques secondes. Le sage Vyasa, qui a été témoin de cette transmission du Seigneur Krishna à Arjuna, a observé le changement d’état d’esprit d’Arjuna et il a décrit, sous forme de slokas (versets), ce qui s’est passé entre Arjuna et le Seigneur Krishna et nous célébrons ces sermons. Nous ne célébrons pas la guerre. Nous célébrons ces enseignements.

La Gita, les enseignements de la Gita, sont aussi pour moi une sorte de vaccination, de prévention. Si vous comprenez la Gita correctement, elle place votre esprit à un niveau de compréhension plus élevé. Elle nous prépare à la bataille de la vie, de la même manière qu’Arjuna a dû mener bataille, la guerre du Mahabharata. Je crois que la bataille que nous menons dans notre vie quotidienne n’est pas moindre – la perturbation d’Arjuna et la nôtre lorsqu’il s’agit de vivre de manière harmonieuse, de manière à évoluer. N’importe quel imbécile peut gagner de l’argent. Mais gagner la richesse spirituelle est une tout autre affaire.

Le message du Sahaj Marg, notre voie Heartfulness, est très simple. Ne vous engagez pas dans la spiritualité au point que votre Bhoutik ou vie matérielle en souffre et fasse de vous un miséreux; cela n’est pas souhaitable. Et ne vous engagez pas dans le monde matériel, Bhoutik Jeevan au point que votre existence spirituelle, qui est essentielle, soit détruite, réduite à néant.

L’oiseau a besoin de deux ailes pour voler. Il en est de même pour l’âme humaine. Vous ne pouvez pas à la fois mendier et méditer. Vous ne pouvez pas méditer en permanence et devenir un parasite de la société. Non. Vous devez vivre une vie équilibrée, une vie intégrée, dans laquelle vie matérielle et vie spirituelle peuvent s’élancer ensemble de plus en plus haut.

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