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Le jeûne : pensée correcte et compréhension juste

Chers amis,

Nous avons beaucoup parlé du jeûne et de l’autophagie ces dernières années, ainsi que de l’importance d’Ekadashi, tradition de la culture indienne très utile pour la santé physique et le bien-être – une tradition fréquemment pratiquée mais pas totalement comprise.

Ekadashi est le mot sanscrit pour le chiffre 11. Il correspond au onzième jour de chaque quinzaine du calendrier lunaire. Il y a donc deux jours Ekadashi chaque mois : l’un dans la première moitié du mois où la lune est croissante et l’autre lorsque la lune décroît. La pratique du jeûne était en lien avec la religion ; s’il n’avait pas été associé à la religion, la population ne l’aurait pas pratiqué.

Vous pouvez constater l’effet du cycle lunaire sur la Nature tout autour de nous, y compris sur l’eau des océans. Les nuits de pleine lune, les marées peuvent monter jusqu’à 6 ou 9 mètres. L’organisme humain est affecté de la même manière, car notre corps est constitué de 60 à 70% d’eau. Quand nous modérons notre ration alimentaire pendant ces jours Ekadashi, nous pouvons neutraliser l’impact de la lune sur notre organisme.

Nos guides Heartfulness ont également suggéré de jeûner lors de certains événements particuliers. Tel que le jour où un formateur Heartfulness reçoit la permission de commencer à former les autres. Pourquoi ? Parce que le jour où la permission lui est accordée, le formateur devient un canal spirituel de la transmission divine, et ce jour-là, ses chakras yogiques sont purifiés et amenés à une sorte d’ouverture, ce qui permet au formateur de devenir un canal. Lorsque cela se produit, la charge divine reste très active pendant les quelques jours qui suivent. Cette charge divine est tellement subtile comparée à l’énergie que nous puisons dans la nourriture solide que, si l’on devait manger, l’énergie plus dense de la nourriture se substituerait naturellement à la charge divine subtile. Ce jour-là, les formateurs sont donc invités à être à l’écoute, à recevoir et à laisser la charge s’absorber complètement. D’où la recommandation de jeûner lors de cette journée.

Nous pouvons également explorer le travail fascinant du D. Yoshinori Ohsumi sur le processus autophagique, qui se produit au cours du jeûne et le manque de nourriture, qui lui a valu de recevoir le Prix Nobel de médecine en 2016. Il a démontré que l’autophagie est le processus par lequel le corps consomme les cellules endommagées et les protéines inutilisées du système, contrôlant ainsi d’importantes fonctions physiologiques nécessaires à la dégradation et au recyclage des déchets. Après une infection, par exemple, l’autophagie élimine les cellules qui ont été infectées par l’invasion des bactéries et des virus intracellulaires. Il est intéressant de noter qu’en Ayurveda, il existe une citation qui dit : « Affamez un rhume ». Les anciens ont dû observer ces corrélations entre les spectres physique, émotionnel et mental.

De nos jours, le jeûne fait l’objet d’un certain engouement, le jeûne intermittent étant particulièrement en vogue pour ses bienfaits sur la santé physique et le bien-être. Il est important de noter cependant que jeûner avec la seule intention d’un bien-être physique n’est pas suffisant. L’attitude avec laquelle nous jeûnons est extrêmement importante, et ce n’est pas par hasard si le jeûne Ekadashi ait été associé à la religion et au culte.

Cela est magnifiquement expliqué dans une lettre que Babuji a écrite à l’un de ses associés le 17 novembre 1952, dont voici la traduction d’un extrait pertinent :

“Pour ceux qui dorment beaucoup et font des cauchemars, un dîner léger sera très bénéfique. De même, au cours d’un jeûne, il est bon de consacrer du temps à la sadhana (pratique), car un jeûne sans sadhana n’est qu’un compromis au niveau mental et rien de plus, qui peut aussi devenir pure arrogance. Puisse Dieu secourir ceux qui développent ce trait de caractère qu’est l’arrogance.”

जिन शख़्सों को नींद ज़्यादा और ख़राब और जुबूँ (बुरे) ख़्वाबात (सपने) आएँ, उन के लिए शाम का कम खाना बहुत मुफ़ीद (फ़ायदेमंद) रहता है। फ़ाक़ा कशी (उपवास) के दरमियान इबादत (साधना) में ज़्यादा मसरूफ़ियत (व्यस्तता) ख़ालिस फ़ाक़ा कशी से कहीं बेहतर है। मगर फ़ाक़ा कशी करते हुए भी अगर कोई मशगूले– e (साधना में डूबा) न रहे तो महज़ मन का समझौता रहता है और यह चीज़ ख़ालिस अहंकार में तब्दील हो सकती है। ईश्वर बचाये।

Une fois encore, nous voyons l’importance de reconnaître toutes les dimensions de notre existence – physique, mentale, émotionnelle et spirituelle – dans une approche globale de la santé physique et du bien-être. Il faut savoir que ces différentes formes de ‘mal–être’ sont d’abord perçues comme des blocages ou des complexités dans pranamaya kosha, le champ énergétique du corps, avant de s’infiltrer dans le corps physique et de l’affecter ; il est donc totalement évident que nous devrions purifier nos états émotionnels et mentaux plus subtils, tout en cherchant à purifier le corps physique.

Très affectueusement,

Daaji

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