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Séminaires de Régions & conversations avec Daaji

Octobre 2017, Kanha Shanti Vanam

Séminaires de Régions & conversations avec Daaji

 

Le mois d’octobre a été joyeusement animé à Kanha Shantivanam. Après les célébrations réunissant 30 000 personnes à la fin du mois de septembre, Daaji a continué d’accueillir des chercheurs du monde entier.

Du 2 au 4 octobre, le séminaire pour la Région Chine (Greater China) a attiré plus de cent participants, qui ont pu passer un temps précieux avec Daaji. Il a conduit les méditations de groupe de façon régulière et a pris le temps d’échanger et de répondre aux questions, grâce au support d’une superbe traduction.

Octobre a également été un mois de préparation pour accueillir le séminaire européen qui s’est déroulé du 22 au 29 octobre. Les préparatifs ont commencé tout de suite après le rassemblement de septembre, des ‘éclaireurs’ de l’équipe européenne étant restés sur place pour la préparation. Cette période a été également une opportunité dynamique et très fructueuse d’enrichissement mutuel des équipes et des idées avec les volontaires locaux. Plusieurs autres volontaires sont arrivés d’Europe à la mi-octobre et ils se sont mis au travail pour nettoyer les dortoirs et pour mettre en place, avec l’équipe de Kanha, toute l’infrastructure et la logistique.

Pendant Diwali (fête des lumières), l’accent a été mis sur «Heartfulness Green» et de nombreux européens ont passé la journée à planter des arbres le long des couloirs entre les dortoirs permanents. Les festivités ont été célébrées dans la joie, en harmonie avec Mère Nature.

L’arrivée des chercheurs venant d’Europe a atteint son pic du vendredi 20 au dimanche 22 octobre, et l’atmosphère est alors devenue comme celle d’une nouvelle célébration.

 

 

Une des pratiquantes européenne a écrit: «Le premier séminaire européen à Kanha a été pour la majorité d’entre nous notre première visite ici. Nous avons été stupéfaits par la taille de l’ashram. Je pense que tant que vous n’êtes pas venu ici, vous ne pouvez pas vous imaginer à quel point c’est immense. On nous avait parlé d’une région semi-aride, mais il y a déjà tellement de plantations, et c’est si riche en couleurs et en senteurs que cela défie l’entendement.

«Comme nous venions en Inde, nous nous étions préparés à oublier notre confort pendant une semaine. Quelle surprise de découvrir à quel point les comfort dorms (dortoirs confort) sont confortables et de recevoir de la nourriture peu épicée. Nos cœurs fondaient et la gratitude envers notre cher Daaji s’est éveillée. Il prend soin de notre bien-être avec une telle attention et un tel amour.»

Daaji avait demandé aux européens de se préparer en prenant des sittings tous les jours pendant les deux semaines précédant le séminaire et en lisant les maximes 3 à 6. Il a demandé aux quelques 800 personnes qui faisaient le voyage à Kanha d’apporter leur exemplaire des Commentaires sur les Dix Maximes du Sahaj Marg de Babuji Maharaj, car il allait en parler au cours du séminaire.

Les jours qui ont suivi ne peuvent être décrits que comme sublimes. Du lundi 23 au jeudi 26 octobre, Daaji a conduit les méditations de groupe chaque matin à 9h30 suivies d’un discours sur une des maximes. Ces sessions ont été également diffusées en direct pour tous ceux qui n’ont pas pu assister au séminaire physiquement.

Le soir, il conduisait encore les méditations de groupe de 17h30 et après le dîner, il rencontrait les différents groupes nationaux pour des sessions de questions/réponses devant son cottage.

 

 

Lundi, 23 octobre – Maxime 3 : Le but

Le lundi matin après le satsangh, Daaji a parlé de la troisième Maxime. Après avoir lu le commentaire à voix haute, il a dit: «J’ai noté quelques-unes de mes compréhensions en me basant sur les différents principes que nous avons au Sahaj Marg. Lorsque nous lisons cette maxime superficiellement, il en ressort trois choses:

1. La première est de fixer le but. Puis nous devons rester délibérément conscient de ce qu’est le but. C’est la connaissance. Prendre conscience de la destination est Jnana Yoga, la connaissance réfléchie.
2. La seconde chose qui ressort est d’utiliser notre gouvernail (le cœur) pour nous diriger sur l’océan infini. Diriger ce gouvernail en continu est notre pratique, notre détermination. C’est le Karma Yoga, notre action à l’œuvre.
3. Et la troisième idée qui apparaît ici est l’attitude bien ancrée d’être un dévot, la relation d’un amoureux et du Bien-aimé. Cela n’est rien d’autre que Bhakti Yoga.

«Dans ce court passage, Babuji Maharaj a donc brillamment clarifié les trois Yogas en les réunissant: Karma Yoga, Jnana Yoga et Bhakti Yoga.»

 


Daaji a continué à parler plus en détails du but, reconnaissant que pour un nouveau pratiquant, l’idée de l’unité avec Dieu n’est pas un concept évident à saisir. Par conséquent, lorsque nous allons dans des organisations avec nos programmes ‘Connect’, nous avons tendance à dévier l’attention de Dieu vers des avantages plus matériels de la méditation, comme la gestion du stress, la prise de décision, la compassion, l’empathie et le bien-être en général. Mais il a précisé: «Dès l’instant où vous retirez l’idée de Dieu, vous enlevez le but qui sous-tend toute la pratique. C’est le fondement de toute la méthode.»

Il a dit que des buts moins élevés comme une attitude aimante, la compassion, l’empathie et la communication non-violente, si estimés en Occident, ainsi que la libération et la béatitude, si estimés en Orient, sont tous merveilleux, mais ils ne pourront jamais devenir le but ultime. Même la fusion n’est que le commencement. Pour l’état très prisé de satchidananda, Daaji a cité Babuji Saheb disant: «Satchidananda peut-il être notre but? Qu’est-ce que satchidananda? C’est un état tel que celui d’un ver de terre appréciant ou se délectant de bouse de vache.»

Daaji a conclu ce raisonnement en disant: «Dépasser la béatitude pour atteindre un état de non-béatitude où se trouve la ‘rienté’» est la promesse du Sahaj Marg; par notre pratique quotidienne, nous devenons de plus en plus dignes et aptes à recevoir des doses de plus en plus élevées d’états plus raffinés: «Nous ne nous attendons pas à recevoir l’état final lors du tout premier sitting. Il ne nous en donnera qu’un aperçu… C’est ainsi que notre but change au fur et à mesure que nous avançons…. Lorsque vous vous trouvez au premier point, appréciez-le pleinement, et ne pensez pas au suivant à ce moment-là. Bien que vos lectures vous aient donné la connaissance de points plus élevés – ce qui peut vous inciter à vouloir aller rapidement au Brahmanda Mandal et à ce mandal-ci et à ce mandal-là – soyez plutôt dans l’instant, appréciez et absorbez l’état présent. Cela veut dire ne faire qu’un avec cet état, et pour cela, il est indispensable de le reconnaître.

«Notre but est d’apprécier ce qui nous a été donné maintenant, à cet instant précis. Assimilez-le et développez-le. Je vous ai déjà parlé de la façon dont les 5 voyelles nous aident dans notre pratique spirituelle:

A’ (‘Acquire’) pour acquérir la condition ; lorsque nous méditons nous acquérons la condition.
E’ (‘Enliven’): Lorsque nous apprécions vraiment beaucoup la condition, nous voulons l’animer, l’intensifier, lui donner vie.
I’ (‘Imbibe’) pour absorber intérieurement la condition vers le cœur.
O’ (‘One’): Ensuite nous devenons un avec cet état.
U’ (‘Union’): Cela nous conduit à l’union finale.

«Cela a été décrit par Babuji Maharaj dans son commentaire sur le tout premier nœud dans Vers l’Infini: à moins et jusqu’à ce que nous soyons capable d’identifier la condition, de l’animer, de l’intensifier et de nous fondre en elle, nous ne pouvons pas progresser spirituellement. Nous devons prendre cette remarque très au sérieux…

«Nous devons devenir hyper sensitifs, hyper perceptifs et, durant les sittings, essayer d’observer et de voir ce qui s’est passé et d’en prendre note. Impliquez-vous sérieusement dans tout cela.»

Après cela, Daaji est passé à un autre aspect de la Maxime 3, citant à nouveau Babuji Maharaj:

«Il y a certainement d’innombrables tourbillons à certains endroits, mais la force de notre volonté et de notre confiance nous aident à tous les surmonter et à continuer à progresser tout droit jusqu’à la destination.»

Il a demandé: «Quels sont les tourbillons de notre vie? Les plus grands remous auxquels nous sommes tous confrontés sont les explosions émotionnelles des personnes qui nous sont les plus proches, les plus aimées. Ce sont les tourbillons les plus meurtriers qui peuvent nous déstabiliser sérieusement, qui nous mettent tellement en colère à l’intérieur que nous perdons notre équilibre. Comment sortir de ces tourbillons émotionnels qui nous tirent vers le bas? Devons-nous arrêter de nager dans la rivière? Devons-nous totalement éviter les membres de notre famille? Que pouvons-nous faire lorsque nous succombons à ce genre de remous et qu’un accès de colère nous submerge? La seule solution, a-t-il dit, est que la force de notre volonté et notre confiance nous aident à les surmonter.»

Daaji a alors de nouveau cité Babuji: «Mais puisque notre regard est fixé sur la spiritualité, …» et dans les trois ou quatre passages suivants, il décrit le but en plusieurs termes différents. Il décrit le but comme ‘l’idéal, ce qui est le plus élevé’. Il le décrit également comme quelque chose de ‘directement associé à l’Absolu’. Puis il donne une autre définition: ‘l’Infini Absolu’. Puis il appelle le Très Haut ‘le Suprême’. Dans le passage suivant, il le nomme ‘le Grand Être’ ainsi que ‘le Bien-aimé’. Il l’appelle également ‘le Seigneur’ et ‘la Réalité’.

«Il a essayé de décrire de tant de manières, l’état le plus élevé afin que cela puisse attirer un esprit intellectuel, un dévot, ainsi que toutes sortes d’esprits. Mais de tout cela, ce qui me séduit le plus est cette phrase: «L’aide divine arrive, sans aucun doute, mais uniquement lorsque le Suprême est convaincu du sérieux du dévot. Cela je l’ai lu très souvent mais ça a résonné si fort dans mon cœur lorsque j’ai compris que, de mon côté, je me disais toujours: «Oh! Ma foi en Dieu est solide, ma confiance en mon Maître est très solide». Mais il est également important que Lui aussi ait confiance en moi.»

 


A suivre… dans le prochain bulletin, nous en saurons plus sur la plantation des arbres, l’aménagement de l’ashram, le travail spirituel intérieur et les discours sur les Maximes 4, 5 et 6.


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