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Séminaire européen & conversations avec Daaji – 2ème partie

Octobre 2017, Kanha Shanti Vanam
Lundi 23 octobre au soir: plus sur le But et quel est notre objectif?

 

Après le satsangh du soir, Daaji a partagé quelques pensées sur le thème du séminaire européen: «Si ce n’est pas maintenant, alors quand?» racontant que dans l’après-midi, il avait plaisanté avec un pratiquant, en lui demandant: «Quoi? Qu’essayons-nous d’atteindre, si ce n’est pas maintenant, alors quand? Qu’essayons-nous de faire ici? Quel est notre objectif?

 


Cette personne avait apporté une coupure de presse de son pays, qui disait ‘Maintenant, plus que jamais’. ‘Si ce n’est pas maintenant alors quand?’ signifie que c’est maintenant seulement. Mais ma question fondamentale reste la même: quoi?

«On nous a appris à méditer, à faire le nettoyage, etc. sans comprendre le pour quoi et le quoi, l’objectif de tout cela. Nous comprenons ces choses mentalement: la réalisation de Dieu, la fusion, l’unité, être dans la conscience cosmique, mais lorsque qu’il s’agit des aspects fondamentaux de notre existence personnelle, nous échouons complètement, en dépit de notre bonne connaissance de la méditation et des nombreuses autres techniques qu’on nous a appris.»

Daaji a ensuite raconté qu’il avait regardé avec Chariji un film sur l’intelligence émotionnelle (IE), dans lequel Daniel Goleman expliquait l’importance du quotient émotionnel (EQ) pour les directeurs d’entreprise, et la façon dont le quotient émotionnel est développé par la méditation. Il a dit: «J’ai demandé à mon Maître: «Comment se fait-il que nos pratiquants qui méditent depuis tant d’années soient encore en compétition les uns avec les autres? On voit peu d’empathie.»

«Cela signifie-t-il que nous ne méditons pas? Ou peut-être que nous méditons dans la mauvaise attitude. Méditer sans saisir le but est aussi mauvais que de ne pas méditer». Il a repris les termes de son discours du matin selon lesquels, si nous sommes incapables de saisir les buts les plus élevés de la fusion et de la réalisation, mieux vaut se focaliser sur: «Quel est mon besoin immédiat?»

Daaji a montré à tout le monde un dessin humoristique sur la nature changeante des buts, ce qui a provoqué beaucoup de rires. Il a ensuite cité l’analogie que fait Kabir des gouttes de pluie tombant dans l’océan qui deviennent l’océan, avec la conscience individuelle fusionnant avec la conscience universelle, la conscience cosmique. Il a poursuivi en demandant: «Lorsque nous parlons de la goutte d’eau qui devient l’océan, nous pensons qu’il y a fusion totale, mais Babuji dit qu’il nage dans l’océan (la goutte nage dans l’océan), et que Lalaji nage toujours devant lui. S’ils ont fusionné, pourquoi l’un est-il devant et l’autre derrière? Avez-vous pensé à cela?»

 

Le moment parfait pour la Réalisation

«Je crois que nous devons reconsidérer de façon un peu différente ce concept d’union, de résonance, de fusion. Si vous voulez visiter la planète Vénus, apprenez d’abord à marcher sur la Terre. Marchons parfaitement dans la condition présente. Pour aller ailleurs, nous devons savoir où nous sommes maintenant.»

Daaji a raconté d’autres anecdotes sur Chariji, et a ensuite posé cette question: «Si quelqu’un vous demande où vous en êtes dans ce voyage, il est possible que vous ne puissiez pas répondre, mais pouvez- vous au moins dire ‘Je suis coincé par cette absurdité, coincé par ces imperfections, coincé par les problèmes qui me tracassent en ce moment’.

Identifions nos défauts, identifions nos faiblesses, ou préférons-nous les dissimuler en disant: «Je vais parfaitement bien»? Si c’est le cas, même Dieu ne peut pas nous changer, car nous avons adopté l’hypocrisie.

Nous devons être authentiques. Comme je l’ai dit ce matin, Dieu doit être rassuré encore et encore; Il a besoin de compter sur notre authenticité pour pouvoir nous aider. Lorsque nous sommes embourbés mais disons que nous sommes au septième ciel, ou que nous disons: ‘Je suis à Kanha appréciant la béatitude’, est-ce vraiment la vérité? Soyons honnête et disons ‘Je dois travailler sur moi-même’. Alors nous pourrons au moins trouver la paix intérieure, l’équilibre intérieur, le calme intérieur, l’assurance, et une sorte de confiance en nous-mêmes.

Si nous n’avons pas cela ‘ici et maintenant’ oublions le futur. Le but n’existe nulle part dans le futur. Le futur signifie uniquement que nous allons reporter les choses. Et si c’est dans le ‘maintenant’, si cela va arriver à ce moment précis, toute mon attention et mon énergie doivent être concentrées sur ce but en ce moment. Nous méditons alors avec la pensée que ceci est peut-être le moment parfait pour la Réalisation.

 


Ayez confiance et investissez tout ce que vous avez dans ce moment. Même une fraction de pensée va devenir dissuasive. Restez donc totalement détendu à chaque instant de votre pratique. Une extrême réceptivité doit être cultivée dans notre cœur.»

Avec cette conclusion, les cieux se sont ouverts et un tel déluge s’est répandu à Kanha que des torrents d’eau ont rempli les canaux partout sur le site.

 

L’histoire de Kanha Shantivanam

Plus tard ce soir-là, après le dîner, Daaji a rencontré les chercheurs des pays latins d’Europe: Italie, Roumanie, Espagne et Portugal. Ils l’ont interrogé à propos de Kanha, il leur a donc raconté une partie de son histoire. «C’est un projet qui tient tout particulièrement au cœur de notre Maître. Il a commencé il y a plusieurs années, en 2010 ou 2011. Un de nos abhyasis locaux qui travaille dans l’immobilier a repéré ce terrain et l’a offert à Chariji. Il s’est ensuite agrandi à 100 hectares (300 acres), puis 150 (400 acres), et à présent nous avons presque 1200 acres soit 400 hectares. Notre Mission comptera 350 acres soit 100 hectares pour l’ashram lui-même, et autour il y a des appartements d’un côté et des projets résidentiels de l’autre côté. C’est une grande communauté en devenir. C’est un projet très audacieux pour nous.

Autrefois, chaque année, nous célébrions les anniversaires de nos Maîtres en différents lieux, et pour cela, à chaque fois, nous dépensions de l’argent pour construire de nouvelles structures. Nous allons maintenant construire une structure permanente ici, à Kanha, et avec cette idée de célébrer les anniversaires de nos Maîtres quatre fois par an, nos investissements dans la construction seront rentables, au lieu de toujours dépenser de l’argent à chaque fois que nous avons une nouvelle célébration.

Nous avons maintenant des tentes disponibles, les dortoirs sont prêts, davantage de logements viendront, et avec le temps cela deviendra autonome. Nous aurons également de nombreuses initiatives vertes: solaire, traitement des eaux usées, agriculture biologique, etc. Nous cultivons déjà des légumes ici. Beaucoup de choses peuvent se faire ici, et ce n’est qu’un début.»

 


L’atmosphère à Kanha – la transformation à travers la purification

Sur une note spirituelle sérieuse, il y a deux ans j’ai voyagé dans le Nord de l’Inde. J’ai visité Mathura, lieu de naissance du Seigneur Krishna, où il a passé son enfance et peut-être aussi ses années d’adolescence. Au cours d’un des sittings là-bas, l’atmosphère qui descendit fut très significative, avec un rayonnement doré. Après ce voyage dans le Nord de l’Inde, lorsque je suis revenu ici à Kanha et que j’ai donné un sitting, cette même atmosphère était présente – j’ai pu la percevoir comme étant la même. Elle avait la même intensité.

Puis, alors que je discutais avec notre medium et que je lui expliquais à quel point l’atmosphère était merveilleuse à Kanha, elle m’a soudain annoncé que Babuji était intervenu en disant: «Rectification. L’atmosphère de Kanha surpasse celle qui régnait du temps de Seigneur Krishna.» Nous avons donc beaucoup à attendre de Kanha. Elle n’est pas statique et elle nous affectera de manière positive. Alors profitez-en.



Comment? Restez silencieux en regardant à l’intérieur ce qui se passe. Soyez perspicaces et réceptifs. C’est tout. Ce qu’elle fait c’est nous purifier à grande échelle. La transformation ne se fait qu’à travers la purification. L’effet perdure au-delà de notre séjour ici. Cela continuera lorsque nous rentrerons chez nous. En fait, Babuji disait toujours à ces abhyasis qui se plaignaient de ne rien ressentir en sa présence: «Ghar jaake dekhana!» ce qui veut dire: «Ça va bien. Observez-le lorsque vous rentrerez chez vous.» Vous ressentirez quelque chose de remarquable se passer: de la perspicacité, des changements subtils et également de profonds changements, sans que nous puissions expliquer comment ces choses se produisent.

 

L’importance des arbres

Daaji a également raconté l’anecdote de Lalaji Maharaj se rendant dans un village de la zone tribale de Rawati dans le district de Malwa – actuellement Madhya Pradesh – qui lui rappelait l’ashram du saint Kakabhushundi, il y a dix mille ans. Quiconque entrait dans cet ashram était libéré, tant l’atmosphère était chargée. Daaji a partagé sa propre expérience du lieu: «En 2007, je suis allé à la recherche de ce village, qui s’appelle maintenant Raoti et, dès l’instant où je suis arrivé à la gare voisine, je me suis rendu compte qu’il n’y avait rien, c’était abandonné. Je me suis dirigé vers le village qu’avait visité Lalaji, il n’y avait rien alentour – les arbres avaient été abattus. Ce devait être plus verdoyant du temps de Lalaji. Puis, lorsque j’atteignis le village, je vis un ruisseau qui coulait; sur ses rives s’élevaient de beaux arbres, dont un énorme banyan avec une canopée géante. J’ai pensé que Lalaji Maharaj devait s’être trouvé à cet endroit-même, alors je me suis assis et j’ai ressenti un immense bien-être.

 


Nous avons désormais la possibilité de créer ici un tel ashram, où chacun d’entre nous peut contribuer à son changement. La façon dont nous nous déplaçons, la façon dont nous comportons, la façon dont nous méditons; nos vibrations affecteront indéniablement l’atmosphère.

Et pourquoi les arbres? Lalaji disait que les arbres retiennent la charge spirituelle plus longtemps que les humains. C’est parce que nous avons des corps subtils, nous avons une conscience d’un style différent. Nous pouvons améliorer et nous pouvons aussi détruire. Les arbres conservent la transmission telle qu’elle est donnée, sans aucune perturbation. Ils sont comme une banque de vibrations. Les futures générations en bénéficieront, car ça ne va pas s’épuiser! La charge spirituelle, plus vous l’utilisez, plus elle s’intensifie et c’est également vrai dans un espace de méditation. NOUS AVONS TOUS UN RÔLE A JOUER!»

 

A suivre…

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